Les différentes parodontites
La parodontite chronique
Elle représente 90 % des parodontites. La parodontite chronique se caractérise par une destruction lente de l’os qui entoure les dents, pouvant aller jusqu’à la chute de celles-ci. Elle touche principalement des personnes âgées de plus de 50 ans. Elle est en rapport direct avec une grande quantité de microbes entre les gencives et les dents (plaque dentaire et tartre). Les secteurs les moins bien nettoyés depuis de nombreuses années seront les secteurs les plus détruits. Une phase de traitement étiologique, non chirurgicale, est nécessaire pour stabiliser l’évolution de la destruction osseuse. La participation du patient par un brossage adapté à sa pathologie sera la clef de réussite du traitement. Ce traitement non chirurgical peut être suivi d’un traitement chirurgical afin de stabiliser au mieux la destruction du parodonte. Un contrôle et des détartrages réguliers (maintenance) seront indispensables pour éviter toute récidive.
La parodontite agressive
Cette pathologie concerne des patients plus jeunes, souvent entre 16 et 40 ans. Elle affecte des personnes présentant une susceptibilité particulière à développer une maladie parodontale. Les signes cliniques consistent en une inflammation gingivale légère associée à une destruction rapide du soutien osseux. Cette destruction peut être localisée aux incisives et premières molaires chez les jeunes adultes. Elle est le plus souvent généralisée chez les adultes.
Une thérapeutique initiale rapide, sous irrigation, peut être proposée. L’adjonction d’une antibiothérapie est souvent nécessaire pour garantir une parfaite élimination des bactéries agressives situées en profondeur, sous les gencives.
La gingivite ulcéro-nécrotique
Cette pathologie se caractérise par une inflammation violente des gencives, accompagnée de zones d’ulcération douloureuses. Le brossage devient alors impossible et les saignements s’amplifient. Cette gingivite fulgurante apparaît souvent après une phase d’affaiblissement du système immunitaire (immunodépression) conséquente à un stress important ou à une pathologie influençant le système immunitaire. Le tabac est aussi un facteur de risque important. Le traitement consiste le plus souvent en l’utilisation d’antiseptiques associés à une antibiothérapie durant une période limitée afin de diminuer l’inflammation. Une fois l’inflammation réduite, un assainissement parodontal est réalisé par détartrage et surfaçage radiculaire. Des analyses sanguines peuvent être recommandées afin de déterminer l’origine de l’immunodépression.
La parodontite ulcéro-nécrotique
Très rare, cette pathologie est l’étape qui suit une gingivite ulcéro-nécrotique. Des nécroses osseuses sont ici associées à l’inflammation fulgurante et nécrotique de la gencive. À évolution très rapide, cette pathologie nécessite une prise en charge immédiate.